« Aux Origines du Peuple Vaudais » est un projet de longue haleine visant à démêler les mystères des origines du peuple vaudais à travers l’étude de l’histoire migratoire de la ville, notamment en se penchant sur les anciens ouvriers ou habitants des Petites et Grandes Cités TASE.
La population vaudaise, très cosmopolite, s’est formée en un siècle autour de son industrie. En 1920, le nombre d’habitants de Vaulx-en-Velin ne dépassait guère les 1 200 personnes. Il s’agissait principalement d’agriculteurs vivant à Vaulx-en-Velin village, de l’autre côté du canal de Jonage, au nord de la ville. En 1924, la plus grande usine de viscose de toute l’histoire de France s’installe à Vaulx-en-Velin, attirant jusqu’à 3 000 ouvriers travaillant dans la viscose. La population triple en quelques années. La ville poursuit sa transformation et s’industrialise. Les usines se multiplient, attirant toujours plus d’hommes et de femmes en provenance, pour la plupart, de pays étrangers. Poussés par la guerre, la famine, ou encore la pauvreté, des Arméniens, Italiens, Espagnols, Russes, Hongrois, Polonais, Algériens, Tunisiens, Marocains, Portugais, Roumains, Serbes, Sénégalais, Vietnamiens etc., franchissent les portes des manufactures vaudaises et contribuent, au fil du temps, à la diversité des origines du peuple vaudais. Rien qu’à la TASE, on estime (au minimum) que 24 nationalités différentes ont travaillé à l’usine.
Démêler le fil de l’histoire migratoire vaudaise implique de rencontrer et de faire s’exprimer ces femmes et hommes sur leurs origines. Cela implique aussi d’effectuer un travail de recherche rigoureux capable de rendre hommage aux origines du peuple vaudais. Partant de ces principes, de nombreux projets ont vu le jour.